Introduction

On ne trouve de perles nées véritablement d’un accident de la nature que dans les musées ou les boutiques d’antiquités. Actuellement, les perles que l’on peut acquérir chez les bijoutiers sont des perles dites de culture.

Ces perles, comme leurs sœurs dites naturelles, sont le résultat d’une imperfection. Celle qui s’introduit dans une huître et qu’elle recouvre de nacre.

Depuis un siècle, c’est la main de l’homme qui intervient. Elle greffe dans l’huître perlière une bille de nacre enrobée d’un morceau de manteau provenant d’un autre coquillage.

Sur cet implant, l’huître perlière dépose des couches de nacre successives et petit à petit donne vie à une perle.

Les perles Akoya

Il y a une centaine d’années, l’huître dite Pinctada fucata, à peine plus grande que la paume d’une main, donnait naissance à la première perle de culture.

Nous étions au Japon et elle s’appelait Akoya. Toujours cultivée de nos jours sur l’archipel, la perle Akoya est ronde et très lustrée. Elle mesure de 2 à 10 millimètres.

On la trouve également au Vietnam et en Chine où elle est cultivée à partir de variétés d’huîtres proches de la Pinctada fucata.

Les perles d’eau douce

Alors que les perles Akoya, les perles des mers du Sud et les perles de Tahiti sont cultivées dans les océans, des tentatives de perliculture dans des lacs et des rivières ont commencé dans les années 20.

Les premières perles de culture d’eau douce ont été récoltées dans le Lac Biwa au Japon. En raison d’une forte industrialisation et de coûts de production élevés au Japon, les perles d’eau douce sont aujourd’hui produites principalement en Chine.

Les moules perlières utilisées pour cette culture s’appellent Hyriopsis cumingii. Elles génèrent des perles dont les couleurs varient du blanc au violet en passant par le rose et le pêche. Les diamètres se situent en majorité entre 4 et 12 millimètres, mais peuvent parfois dépasser les 15 millimètres.

Contrairement au procédé utilisé pour les perles d’eau de mer, la croissance des perles d’eau douce est déclenchée par un implant de manteau de coquillage sans noyau dur. Ainsi, la majorité des perles d’eau douce sont formées entièrement de couches de nacre.

Les perles de Tahiti

Dans les années 1960, la Polynésie découvre presque simultanément la perliculture et une nouvelle variété d’huître aux couleurs foncées: la Pinctada margaritifera. Elle produit des perles noires, marron, grises ou bleu argenté accompagnées parfois d’un halo rouge, bleu ou vert. Elles mesurent de 8 à 12 millimètres de diamètre, parfois 15.

Les perles des mers du sud

On appelle perles des mers du Sud les perles produites en Australie, au Myanmar, en Indonésie ou aux Philippines.

Les techniques de perliculture japonaises y ont été adaptées et développées dès la première moitié du 20ème siècle.

Interrompue pendant la deuxième Guerre Mondiale, la culture des perles des mers du Sud a connu une forte progression ces trente dernières années. Les producteurs y ont trouvé des huîtres plus grandes, certaines de la taille d’une main, voire d’une assiette.

Ces huîtres nommées Pinctada maxima sont capables de produire des perles de 9 à 15 millimètres de diamètre, certaines atteignant exceptionnellement jusqu’à 20 millimètres de diamètre.

Leurs couleurs dépendent de la variété des huîtres et de leur environnement ; L’huître aux lèvres blanches produit des perles blanches aux reflets argentés, roses, bleus, gris ou verts. L’huître aux lèvres jaunes donne quant à elle des perles de couleur crème, jaune ou dorée.